Au cours de ces derniers 12 mois, je me suis personnellement posé ces questions à plusieurs reprises, alors que je m’entraînais pour un semi-marathon un peu spécial. Une course pour la justice, nommée «Muskathlon», organisée par ‘Compassion et les 4 mousquetaires’, un marathon extrême en faveur d’enfants et de leurs familles qui souffrent d’extrême pauvreté ; un engagement extrême avec beaucoup de sueur, parfois de la douleur et des entraînements intensifs, mais aussi de bons moments d’entraînement avec des amis.
Pour ce «Muskathlon», nous ne sommes pas restées tout simplement dans notre pays beau et riche, mais nous sommes partis pour une semaine en Ouganda. Pendant cette semaine particulière, j’ai vécu beaucoup de choses. J’ai vu la pauvreté comme jamais auparavant et j’ai entendu des témoignages qui, grâce à Compassion, ont retrouvé l’espoir dans la vie. J’ai éprouvé un sentiment d’impuissance face à un monde dans lequel les gens survivent avec rien, et en même temps de l’espoir et de la joie d’avoir pu faire une différence dans la vie de quelques personnes.
La journée du «Muskathlon» a été un évènement très particulier. Ce fut la journée où j’ai couru mon premier demi-marathon. Une course pas pour satisfaire mon ego ni pour battre mon record personnel, mais plutôt pour des enfants de la rue. Ce sont ces enfants que, nous les Suisses, nous ignorons la plupart du temps. Une course pour donner un sens à la vie de ces enfants qui vivent dans une pauvreté inimaginable. 21 km pleins d’espoir et d’avenir. 21 km qui ont changé la vie de nombreuses personnes de manière durable, entre autres la mienne.
Même si ça rétablit peu de justice, face à des millions de gens qui vivent dans cette pauvreté inimaginable, cet engagement a certainement changer le mondePar et influencer l’avenir de ces enfants et de leurs familles. C’est pourquoi je vais continuer à m’engager pour la justice, là où je peux faire une différence. Nous pouvons tous nous engager pour la justice, soit avec nos talents, soit avec notre argent ou tout simplement avec notre façon de vivre. D’immenses possibilités existent. La question que je te pose c’est : par quoi commenceras-tu ?

Auteur: Sidonia Neuhaus